skip to main |
skip to sidebar
Éducation - Les parents d'élèves bloquent l'école Jules-Ferry
Édition du samedi 14 mars 2009
J. ROULEAUX
RAPPEL Jeudi dernier, les parents d'élèves faisaient signer une pétition pour obtenir le remplacement de l'enseignante de CE 2 absente depuis trois semaines Cette fois-ci, ils ont pris le taureau par les cornes. Les parents d'élèves de Jules-Ferry avaient menacé de bloquer l'école s'ils n'obtenaient pas des réponses. Hier matin, ils ont tenu leur promesse. « C'est tout simplement scandaleux, s'agace Saoule Herrenstein, la présidente de l'association des parents d'élèves. Nous avons envoyé une lettre à l'inspecteur d'académie la semaine dernière, mais nous n'avons reçu aucune réponse. » À l'heure où les parents déposent les enfants à l'école, ils ont donc trouvé porte close, avec des banderoles suspendues aux grilles. Emmanuelle Crépieux, adjointe à l'Éducation, avait également fait le déplacement pour apporter son soutien. Après plus d'une demi-heure de blocage, les parents s'organisent. Hors de question de laisser les cours se dérouler. Une petite délégation se met donc en route vers l'inspection de l'Éducation nationale. Sur place, l'inspecteur absent et injoignable. C'est donc par une conseillère pédagogique que les parents sont reçus. Et contre toute attente, il n'y a pas eu de débat. En effet, l'inspection est en total accord avec les revendications. « C'est une catastrophe. Je n'ai jamais vu ç a », déplore la conseillère. « Est-ce vraiment nos enfants qui doivent subir cette mauvaise gestion ? », s'emporte un père. « Nous aussi on est en colère, on n'est pas entendus », réplique encore la conseillère.
Retour aux Escanaux, où la plupart des enfants de l'école, soit près de 300 têtes blondes, sont toujours bloquées devant les portes. L'association des parents d'élèves refusant toujours de débloquer l'accès, les enfants sont donc rassemblés pour être accueillis en mairie. Le cortège de parents d'élèves, enseignants et écoliers s'ébranle, escorté par la police municipale. Sur le trajet, les enfants scandent aussi : « On veut des remplaçants ! » Les écoliers sont alors répartis dans plusieurs salles, tandis que le maire reçoit les parents d'élèves, visiblement sur son terrain pour les soutenir. Une solution commence à voir le jour. « J'ai eu l'inspecteur d'académie de Nîmes ce matin, annonce le maire. Il m'a promis une personne pour assurer l'accueil dès lundi ». Assurer l'accueil, voilà qui ne rassure pas les parents, ni Pierre Estermann, le directeur de l'école. « Ce n'est plus école qu'il faut marquer, c'est garderie ! » Lundi, si la situation n'est pas décantée, la mobilisation repartira de plus belle. Avec un projet : se rendre à Nîmes, voire au rectorat de Montpellier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire