vendredi 4 avril 2008

Le blocage de Jules Ferry dans le Midi Libre

C'est ICI.

Édition du vendredi 4 avril 2008

DR

M.A.

Maternelle La colère monte dans les rangs de Jules-Ferry

Du côté des écoles maternelles, la série noire continue de s'abattre sur les charmantes petites têtes blondes bagnolaises. Après lundi matin et le coup de gueule des parents d'élèves de l'école maternelle Montessori (lire notre édition du 1 er avril), ce jeudi matin, c'était au tour des mamans des bouts de choux de la maternelle Jules-Ferry de faire entendre leurs voix.

Comme chez les petits copains de Montessori, l'institutrice d'une des deux classes de grande section est en congé maternité. Et il n'y a personne pour pallier son absence. Résultat ? Depuis dix jours, on attend de pied ferme son remplacement. D'autant plus incompréhensible pour les mères de famille que « le congé maternité était prévu ». Les mamans s'avouent relativement inquiètes pour la scolarité de leurs bambins puisque ceux-ci feront leurs premiers pas au CP à la rentrée prochaine. « On craint certaines lacunes. » Alors, les unes et les autres ont décidé de frapper fort une bonne fois. Une solution s'imposait à leurs yeux : celle de bloquer l'accès à l'école. Ces mamans, quelque peu excédées, avaient bel et bien l'intention de ne laisser entrer personne. Armées de cartons et banderoles, – "Enseignants non remplacés = Enfants en échecs", "Ecole occupée Parents en colère Tous ensemble", "Soyons solidaires pour qu'on nous écoute" pouvait-on y lire – sur les coups de 8 h 30, une vingtaine de mères de familles, plus le renfort de l'équipe enseignante, est donc entrée en action. Un mouvement de grogne qui, d'ailleurs, a été très bien perçue par l'ensemble des parents d'élèves.

Ghislaine Dazzi, directrice de l'école maternelle, n'y va pas par quatre chemins. « On nous a promis un remplaçant mais si c'est pour réaliser un projet de médiathèque, ce n'est pas juste. Nous, nous voulons un remplaçant pour toute l'année, à temps complet. » En attendant, enseignants et parents d'élèves parent au plus pressé. S'il ne leur est pas possible de garder leur progéniture à domicile, on fait en sorte de les accueillir dans les autres classes. Un plan de repli dont tous se sont accommodés les premiers jours mais qui, aujourd'hui, commence à se prolonger un peu trop à leur goût.

Tout comme les mamans de Montessori, qui n'ont pas hésité à venir les soutenir, les familles espèrent que la situation va se débloquer dans les plus brefs délais. Bonne
nouvelle Joint par téléphone, hier en début d'après-midi, Marcel Lotito, inspecteur de l'Education nationale sur la circonscription de Bagnols, annonçait une bonne nouvelle : « Un remplaçant arrivera lundi, et ce jusqu'à la fin du congé maternité. »

Gwénola CHAMPALAUNE

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